vendredi 16 mai 2008

J370 – USA

MAGDALENA - SPRINGERVILLE
Réveillé : 5h
Départ : 8h40
Distance parcourue : 102 km
Distance totale : 20968 km
Temps : 6h30
Météo : soleil ~ 13°C
État physique : au top
Moral : au top
Couché : 22h

Menu du jour: Fruits (pommes), Légumes (tomate, poivron, haricots verts, carottes) Hydrates de carbone (céréales intégrales, tortillas de blé, pain intégral), Protéines (lait entier, cottage), Graisses (huile d’olive, noix de cajou), Divers (coca-cola light).

Résumé de l’étape: Hier soir j’ai décidé de me débarrasser du « bouton » qui, n’a pas trouvé un meilleur endroit pour sortir…que dans mon œil. Ce matin j’ai vu que tout se passe bien, pas d’infection. Maintenant il faut patienter que ça guérisse.

Le parcours: Magdalena - Springerville.
Après la pluie il y a le beau temps ! J’ai eu peur de me réveillé sous la neige…
Il s’en est fallu de très peu, à mon avis. En tout cas les sommets voisins sont enneigés.
J’ai passé la nuit dans la baraque tout au fond, heureusement qu’il y avait le chauffage.
J’ai eu un rêve très étrange hier soir…j’ai vu une personne qui ne ressemblait pas du tout à mon père…mais en m’approchant d’elle, et en la regardant « sous un angle différent »…c’était mon père.
Le froid matinal, accentué par une bonne descente, m’aidera à bien me réveiller.
On va chercher dans les étoiles…les réponses qu’on n’est pas capable de donner sur la terre…
Arrivé à Datil, j’ai fait le plein d’eau et j’ai pris le risque de continuer…tout en sachant que pendant 70km, il n’y a plus une âme qui vive. Il était 14h.
L’itinéraire est splendide seulement qu’au bout de quelques kilomètres, je me suis rendu compte qu’il n’y avait aucune voiture qui transitait sur cette route.
Je peux presque me considérer seul au monde. Il y a quand même, de temps à autre, une voiture qui passe dans le sens contraire…si ça peut me rassurer.
Pendant une heure j’ai vu qu’un seul camion qui est passé. Mes chances, de faire de l’autostop, sont par conséquent quasi nulles.
Avec un grand effort je peux arriver à Quemado mais je n’ai pas vraiment envie de pousser Picirelo à faire de tels efforts. Pourtant il faudra car selon le froid qu’il fait pendant la journée, je ‘n’ose pas imaginer ce que ça peut être, passer la nuit à la belle étoile. Surtout avec un équipement si rudimentaire que le mien.
Pendant que je cogitais à tout ça, j’ai entendu le bruit d’une voiture et j’ai tenté ma chance. Le chauffeur, Jerrel, s’est arrêté, pas pour me prendre mais en croyant que j’avais besoin d’aide.
En discutant un peu avec lui, j’ai gagné sa confiance, et il a décidé de me prendre.
Pendant le voyage on a eu le temps de se connaître et j’ai découvert qu’il avait beaucoup de points communs avec mon père.
Il avait le même âge, le même hobby (la pêche) il aimait la nature etc.
La plus poignante coïncidence c’était son problème aux poumons, suite à une pneumonie de l’année passée.
Arrivé à Springerville on s’est quitté et je suis parti faire quelques courses.
La mauvaise surprise fut quand j’ai découvert que, tous les motels étaient pleins.
Il me restait seulement un à faire et…voilà que je me croise à nouveau avec le sympathique Jerrel, qui bataillait avec le même problème. Par la suite il me propose de prendre une chambre avec lui. Il avait trouvé un endroit où il y avait une chambre double de libre.
Nous voilà devant le Motel Eljo Inn où on a connu deux frères, partis pour le weekend en Harlay…une occasion en or, pour enjamber un de ces engins mythique.