mardi 28 avril 2009

J717 – SUISSE

BIENNE
Résumé de la journée:
Nous sommes arrivé hier soir à Bienne avec la pluie.

Carmine nous a invité manger une pizza avant de nous mettre au lit pour un repos bien mérité.
Ce matin on a fait un petit tour en voiture au centre ville…
…avant d’aller raconter notre aventure à nos collègues.
Nous avons passé la journée dans leur compagnie en rigolant de cette mésaventure.
Voilà à quoi ça ressemble une fracture de fatigue du tibia…vue de profile…
…et vue de face…dans les deux cas ce n’est pas beau à voir. Heureusement qu’un IRM ne révèle pas un cœur brisé…là…les fissures sont beaucoup plus profondes…
Faut maintenant tourner la page…accepter la défaite, laisser ses rêves s’envoler…aussi loin que possible et ne pas sombrer…c’est bien moi qui criait haut et fort: il n’y a pas de hasard…tout ce qui nous arrive dans la vie…arrive pour une raison.

lundi 27 avril 2009

J716 – SUISSE

ORBE - BIENNE
Réveillé :
5h
Météo : nuageux, pluie ~ 19°C
État physique : blessé
Moral : mal
Couché : 23h30

Menu du jour: Fruits (pommes), Légumes (carottes, poivron, tomates), Protéines (lait écrémé, ricotta), Hydrates de carbone (biscottes intégrales, galettes de riz complet), Graisses (huile d’olive, noix de cajou), Divers (pizza).

Résumé de la journée: C’est la catastrophe.

Impossible de poser mon pied gauche par terre.
Ce qui est étrange c’est que ma cheville n’est pas gonflée et que j’arrive à la bouger normalement.
Impossible de mettre des chaussures également.
Les ongles de mes gros orteils sont en train de…me dire adieu.
Il y a 2 autres qui sont noires mais auxquelles je ne prête même plus attention.
Heureusement que pour conduire en pantoufles ça ne pose pas trop de problème.
A mourir de rire…quand même.
J’ai réussi à amener Picirelo en entier à la maison après un Tour du Monde et il se fait mal en courant.
Ferdi, de son côté, court encore comme un jeune lapin…
La blondinette…pardon…la renarde qui voulait le croquer vivant s’est faite avoir par un jeune conducteur.
Libéré de cette frayeur, il abandonne son château et part découvrir des nouveaux horizons.
Pas besoin d’aller en Amérique Latine pour voir des herbivores exotiques…elles sont chez nous, de nos jours.
Le problème maintenant avec lui c’est que pour le chopper…à nouveau…il faut courir vite et longtemps…
101km…Chapeau mon Champion…si j’étais une fille…je t’aurais demandé en mariage illico presto et je t’aurais fait 10 bébés…pour perpétuer les gènes de tes mollets.
Malheureusement, en attendant que la bonne vienne te les masser…mets les bien au chaud et…patiente.

dimanche 26 avril 2009

J715 – SUISSE

LAVIGNY - ORBE
Réveillé : 5h
Météo : soleil ~ 25°C
État physique : au top
Moral : au top
Couché : 22h

Menu du jour: Fruits (bananes, pommes), Légumes (carottes, fenouil, tomates), Protéines (lait écrémé), Hydrates de carbone (pâtes intégrales, biscottes intégrales, galettes de riz complet), Graisses (huile d’olive), Divers (pollen).

Résumé de la journée: J’ai bien dormi. Première réaction en ouvrant les yeux fut celle de vérifier si ma cheville n’a pas gonflée. Des petites douleurs me font comprendre de suite que quelque chose ne va pas bien avec elle.

Dans la prairie les deux nouveaux mâles dominants sont en train de muer.
Un fait semblant de ne plus se rappeler de moi, tandis que l’autre se dépêche d’engraisser…aussi vite que possible.
Ce qui est dangereux avec un bison c’est que derrière son regard placide (pour ne pas dire bovin) se cache une bête très féroce…quand il s’agit de défendre sa peau.
En revanche ce qui me plaît chez lui c’est…qu’il ne raconte pas de «balivernes»….
Est-ce qu’un taureau pourrait vaincre un bison? A voir…rien n’est impossible…
En attendant…pas besoin de risquer inutilement la blessure…il finira…tôt ou tard en forme de steak…victimes de la gourmandise humaine.
Enfin…je crains d’avoir passé trop de temps au soleil.
De retour maintenant dans un climat froid…ça court-circuite un peu mes neurones.
Ce matin Celentano, le papa de Ferdi nous a emmené en voiture jusqu’à l’endroit où on s’est arrêté hier.
Philippe un ex-collègue de bureau est venu en moto prendre la relève pour transporter nos ravitaillements.
Le vert et le jaune propulsent encore nos pas…malheureusement pas pour longtemps.
La cheville gauche a lâchée et ce fut pour la dernière fois de la journée que j’ai eu le sourire. A partir de ce point ce fut une véritable torture. Les douleurs dans mon tibia étaient si violentes que j’ai même oublié que mes ongles étaient sur le point de partir.
A l’entrée d’Orbe Al’Caraibe est venu me ramasser.
Ferdi se trouvait à une dizaine de kilomètres plus loin. Nous l’avons rejoint en voiture et nous avons mis un terme à cette étape qui semblait de toute évidence être la dernière pour moi.
69km…tirés par les cheveux.

samedi 25 avril 2009

J714 – SUISSE

GENEVA - LAVIGNY
Réveillé :
4h30
Météo : soleil ~ 25°C
État physique : au top
Moral : au top
Couché : 22h

Menu du jour: Fruits (pommes), Légumes (carottes, courgettes, salade, tomates), Protéines (lait écrémé), Hydrates de carbone (céréales intégrales, biscottes intégrales, galettes de riz complet), Graisses (huile d’olive), Divers (pollen).

Résumé de la journée: Picirelo est de retour depuis 9 jours exactement. De suite il s’est mis à la course à pied afin de tenter son dernier défi…courir 140km, repartis sur 3 jours voir 4, s’il ne sera pas en morceaux avant.

Le vert et jaune nourrit la nouvelle génération. Les anciens, ceux qui ont survécu à la rudesse de l’hiver passé, semblent ne plus se rappeler de Picirelo.
Heureusement qu’il y a encore du jaune sur le cœur de certain et pas…seulement dans la bouche.
Après quelques entraînements rudimentaires les deux «piselli» se sont mis en route.
David, un Ironman qui m’a découvert grâce à mon blog, est venu encourager Picirelo pendant la première partie du parcours. Premier Ami «virtuel» qui devient réel…quel beau cadeau qu’Internet et la «Couronne» me font là !
Les 50km prévus pour la première journée, on voulait les faire par des étapes d’environs 10km, entrecoupées par des pauses de récupération.
Les ravitaillements sont arrivés avec un brin de retard. Par chance David avait de quoi grignoter avec lui et…on avait pu chaparder quelques pousses de vigne.
L’eau ce n’est pas ce qui manque en Suisse.
Pour limiter au maximum la perte d’eau, on s’est mis à torse nu.
J’ai fait goutté à Ferdi une tige de colza car bien qu’en Asie les gens les mangent (avant l’apparition de la fleur) ici personne ne les consomme.
Entre temps les ravitaillements nous ont rattrapés et on a décidé de faire une pause à Rolle.
Les «ravitailleurs» ont mangé une pizza tandis que nous, les Piselli, on a poursuivi avec notre diète à base de produis naturel donc facile à digérer.
J’ai dit à Ferdi qu’il n’aura pas le droit de consommer de cochonneries pendant ces 3 jours.
Certes ça ne l’a pas fait sauter de joue mais il courait avec une facilité déconcertante.
Il faut dire qu’il ne s’est pas entraîné pour affronter un pareil défi mais il voulait absolument me soutenir…autant que possible.
Il pleurnichait un peu pendant les montées…pas à cause d’un problème physique mais psychologiquement les gens répugnent la grimpe.
Pour moi c’était le seul moment où les ongles ne tapaient pas au bout de la chaussure, synonyme d’une douleur en moins.
La dernière pause celle de 40km, nous l’avons fait devant l’église de Lavigny.
Ferdi était encore bon pour attaquer les derniers 10km malheureusement ma cheville gauche criait BASTA…sans parler de mes orteils…tous avec des ampoules.