J568 – THAILANDE

CHUMPHON - BANGKOK
Réveillé : 2h30
Météo : soleil ~ 28°C
État physique : bien
Moral : bien
Couché : 21h20

Menu du jour: Fruits (bananes, mandarines), Légumes (concombre, petit-pois), Hydrates de carbone (riz, haricots, biscuits), Protéines (lait demi-écrémé, poulet, crabes), Graisses (huile d’olives, noix de cajou), Divers (Pepsi-Light).

Résumé de la journée: Selon ce que j’ai compris de ce qu’on m’a dit hier à la gare j’ai un train à 6h40 qui va jusqu’à Thon Buri, une banlieue de Bangkok.

A 6h j’étais déjà à la gare tenir compagnie à mon pote le monk.
Le billet coûte des clopinettes (80 bats) mais il faut payer plus pour le vélo (90 bats).
Comme il faut s’imaginer, les banquettes sont faites pour une population dont la hauteur moyenne est de 1m50…autant dire qu’on est les uns sur les autre. En plus il y a des vendeurs ambulants qui défilent tout les 2 minutes avec de tout. Ici une portion de riz dans une assiette écologique, une feuille de bananier.

Là j’ai eu peur…s’ils montaient j’aurais eu droit à un cours de thaï avancé.

Heureusement ils sont restés tenir compagnie aux demoiselles.

Avec du retard je suis arrivé à Thon Buri et je suis parti dans « la jungle » me trouver un logement. Un taxi m’a conseillé d’allé à Banglumpoo mais ce ne fut pas si évident de le trouvé sans carte.

Finalement je suis arrivé et même si 5000 touristes sont coincés à Bangkok (plus de vols depuis 3 jours) ce n’est pas difficile de trouver un endroit pour dormir…si on ne fait pas le difficile.

Pour se nourrir, non plus. Il y a des sauterelles pour tous le monde…pas besoin de faire la file…

Ou si ça vous dégoûte il y a des cafards, asticots géants etc.

C’est ma première sortie de nuit. Ce gaillard bricolait tout ça avec des ficelles. Pas mal.

Je dirais que l’huile c’est la matière première en Asie et par conséquent tout y baigne.

Et je vous assure que les gens bouffent toute la journée…ils sont pire que moi. Fatigué par les odeurs de friture je suis allé essayer de dormir un peu dans ma cage à poules…pour le grand plaisir des moustiques.
J’ai passé la nuit dans Guesthouse Dio (tel.+66.22829142) quel enfer…à éviter.

J567 – THAILANDE

LANG SUAN - CHUMPHON
Réveillé : 6h20
Départ : 8h40
Distance parcourue : 77 km
Distance totale : 33268 km
Temps : 4h40
Météo : nuageux ~ 28°C
État physique : fatigué
Moral : bien
Couché : 21h20

Menu du jour: Fruits (ananas, bananes, papaye, jaquier, salas, pastèque), Légumes (concombre, petit-pois), Hydrates de carbone (nouilles de riz, haricots, biscuits), Protéines (lait demi-écrémé), Graisses (huile d’olives, noix de cajou), Divers (cacao).

Résumé de l’étape: J’ai beaucoup dormi mais je n’ai pas réussi à gommer la fatigue. Le va-et-vient des voitures pendant la nuit (venues faire le service technique – vidange, mise à niveau etc) ne m’a pas déranger.

Le parcours: Lang Suan - Chumphon.
Mon intention est d’aller en Inde, là parcourir depuis Chennai à Mumbai.
Cependant il y a eu une attaque terroriste à Mumbai et l’Inde me semble assez révoltée contre son voisin le Pakistan. A Bangkok ce n’est guère mieux, les manifestants contre le gouvernement ont bloqué l’aéroport.

Ceci dit je me sens un peu coincé dans le pays de la paix (thaï veut dire paix). Obtenir le visa pour l’Inde demande 5 jours ouvrables et j’espère qu’entre temps les choses vont se calmer.

Pour me simplifier la vie voilà que le laptop recommence à faire des sienne et cette fois il faut absolument que je change le disque dur. Me retrouver en Inde, dans la campagne, avec des problèmes informatiques…ne me réjouie pas du tout.

Je suis en pole position (au feu rouge) et voilà ce qui se passe derrière moi.
J’ai passé la nuit dans Suriwong Chumphon Hotel (tel.+66.77511203).

J566 – THAILANDE

BAN SAMNAK – LANG SUAN
Réveillé : 4h20
Départ : 7h50
Distance parcourue : 93 km
Distance totale : 33191 km
Temps : 6h10
Météo : nuageux, pluie ~ 24°C
État physique : fatigué
Moral : bien
Couché : 19h30

Menu du jour: Fruits (nisperos, bananes, papayes, jaquier, durian), Légumes (chou, oignon), Hydrates de carbone (nouilles de riz), Protéines (lait demi-écrémé, thon), Graisses (huile d’olives), Divers (cacao).

Résumé de l’étape: Aujourd’hui c’est la traversée de la péninsule. Mon intention est d’aller sur la côte du Golf de Thaïlande d’où je peux prendre le train jusqu’à Bangkok.

Le parcours: Ban Samnak – Lang Suan.
La solitude commence à peser et je risque de me cassé une aile si je force trop sur mon moral.

Ce moustique c’est une sacré peste…et apparemment peut être fatal pour les bébés.
Il est tout petit, vachement intelligent et quand il pique ça fait très mal…surtout ne pas se gratter.

Mon stage chez les bouddhistes touche à sa fin et je pense que je reviendrai en Thaïlande…quand j’aurai appris le thaï. C’est un monde particulier, semblable parfois à celui de l’Amérique Latine, nettement plus facile à parcourir, cependant l’incapacité de communiquer avec les autochtones me dérange énormément.

Ces ravitaillements au bord de la route (surtout dans une étape de montagne) m’ont beaucoup aidé tout au long de mon voyage, dans le pays du sourire.
J’ai fini la journée dans un bordel, unique logement du coin. Une grosse est venue me proposer ses services et il m’a fallu beaucoup de maîtrise pour ne pas lui f…un coup de pied au c…

J565 – THAILANDE

KHURA BURI – BAN SAMNAK
Réveillé : 4h40
Départ : 7h30
Distance parcourue : 78 km
Distance totale : 33098 km
Temps : 4h40
Météo : nuageux, pluie ~ 31°C
État physique : au top
Moral : bien
Couché : 20h10

Menu du jour: Fruits (nisperos, bananes, mandarine, ananas, pastèques, salas), Légumes (chou, tomate, concombres, ail), Hydrates de carbone (riz, crackers), Protéines (lait demi-écrémé, poulet, poisson), Graisses (huile d’olives, amandes, graines de courge), Divers (cacao).

Résumé de l’étape: Ce matin sur la route je me suis arrêté prendre mon petit déjeuner devant une maison. Devant sa porte il y avait une cage avec un oiseau emprisonné. En partant…je l’ai libéré. En fait toutes les maisons bouddhistes ont des oiseaux en cages…abominable tradition.

Le parcours: Khura Buri – Ban Samnak.
Des bébés requins…ça ce n’est pas gentil…surtout maintenant que leurs parents sont mes copains.

J’ai fini mes courses au marché, en m’achetant 2 ananas.

Ici on fabrique le toit avec les feuilles des cocotiers, c’est une technique ancestrale mais toujours d’actualité. Il faut voir la dextérité qu’elles ont ces femmes…des authentiques machines.

J’ai atterri dans un village musulman et la patronne du gîte Muslim Homestay (tel.+66.892870471) parlait anglais. Malheureusement son fils s’est cassé un bras et elle a du partir à l’hôpital.
Sa sœur (une des plus belles femmes que j’ai vue en Asie) m’a offert le dîner…préparé par la maman.

J564 – THAILANDE

KHAO LAK – KHURA BURI
Réveillé : 5h
Départ : 8h30
Distance parcourue : 92 km
Distance totale : 33020 km
Temps : 5h10
Météo : nuageux, pluie ~ 31°C
État physique : au top
Moral : au top
Couché : 20h10

Menu du jour: Fruits (mangues, nisperos, bananes, mandarines, poire, pommes, inconnu), Légumes (pousses d’un arbre inconnu, petit-pois, ail), Hydrates de carbone (riz, vermicelles de riz), Protéines (lait demi-écrémé, crabes), Graisses (huile d’olives), Divers (cacao).

Résumé de l’étape: Phuket est la province la plus riche de Thaïlande. Pourtant dès qu’on quitte l’ile tout redevient normal, plus de belles demeures, plus de terrains de golf etc.

Le parcours: Khao Lak – Khura Buri.
Bien qu’on ne soit pas très loin des zones touristiques, cette partie de la cote n’est pas encore connue par les touristes…ça ne va pas tarder.

Ça m’arrive de dépasser aussi…
Souvent les femmes se barbouillent le visage avec une poudre blanche, d’où les taches blanchâtres sur le visage de cette maman.

Il s’est mis à pleuvoir et je me suis abrité dans un temple chinois.

Il ne faut pas avoir peur des dragons rouges…

Il doit vachement faire confiance à son mastodonte, pas de chaînes donc s’il perd la boule…bonjour les dégâts.
J’ai passé la nuit dans le gîte Jiemjit (tel.+66.76491360).

J563 – THAILANDE

NAI YANG – KHAO LAK
Réveillé : 4h30
Départ : 8h20
Distance parcourue : 80 km
Distance totale : 32928 km
Temps : 4h10
Météo : nuageux, pluie ~ 31°C
État physique : au top
Moral : au top
Couché : 20h30

Menu du jour: Fruits (bananes, ananas, jaquier, pommes d’eau, salas), Légumes (pousses d’un arbre inconnu, concombres, oignons), Hydrates de carbone (riz, nouilles, biscuits), Protéines (lait demi-écrémé, œufs), Graisses (huile d’olives, cacahuètes), Divers (cacao).

Résumé de l’étape: J’ai dormi dans le plus beau bungalow depuis que je suis en Thaïlande. De plus j’ai eu là télé…par satellite. Les nouvelles ne sont pas terribles. A Bangkok, des émeutes et juste à 300km plus loin des inondations.

Le parcours: Nai Yang – Khao Lak.
Il y a 4 ans et un mois exactement, je devais venir à Phuket avec mon épouse.
On s’est pris un peu trop tard, pour ce voyage, et du coup on n’a pas trouvé des billets.

Nous sommes partis en Floride et je n’oublierai jamais ces vacances et surtout la nuit du 25 décembre 2004. Une horrible tempête s’est emparée de la Floride, faisant tomber des arbres, feux rouges, panneaux publicitaire etc.

Nous étions dans notre première expérience en camping car qui j’ai cru, à un moment donné, qu’il allait se renverser.

Peu après nous avons appris la terrifiante nouvelle du Tsunami.
Est-ce qu’on aurait perdu notre vie, comme des centaines d’autres? Difficile d’y croire.

Je suis allé nager sous la pluie sur une plage désertique.
A nouveau j’étais seul dans la mer…mais elle ne me faisait plus aucun effet.
Terre ou Mer pour moi désormais c’est là même chose.
J’ai dormi dans Pramote Bungalow (tel.+66.95929660).

J562 – THAILANDE

KO PHI PHI – NAI YANG
Réveillé : 4h
Départ : 8h30
Distance parcourue : 60 km
Distance totale : 32848 km
Temps : 4h
Météo : soleil ~ 31°C
État physique : au top
Moral : au top
Couché : 21h

Menu du jour: Fruits (salas, ananas, nisperos), Légumes (tomates, concombres, oignon), Hydrates de carbone (biscuits, nouilles, galettes intégrales), Protéines (lait demi-écrémé, thon), Graisses (huile d’olives, noix de cajou), Divers (cacao).

Résumé de l’étape: Le ferry était à 9h et j’ai quitté le gîte à 8h car je voulais avoir un dernier moment seul, avec ce lieu magique.

Le parcours: Ko Phi Phi – Nai Yang.
Je ne peux pas prendre des objets avec moi, comme souvenir matériel…pourtant ce qui s’est passé ici me fait sentir quelqu’un d’autre. Peut-on changer radicalement en 2 jours ?

Les indiens disent qu’il faut passer quelques jours, tout seul, au milieu de la nature pour comprendre qui on est réellement.

Je l’ai fait sur terre, dans le désert, la savane, la jungle, la haute montagne etc, pourtant c’est incomparable avec les quelques heures dans la haute mer.

Seul dans un milieu, qui n’est pas le notre, c’est comme un choque provoqué par la roulette russe. La comparaison n’est peut-être pas juste car il ne s’agit pas de jouer (volontairement) avec sa vie…cette vie qui est si belle, si on sait l’explorer…

L’arrivé à Phuket fut un désastre, trop de monde, pollution, bruit etc. J’ai changé au plus vite les 200$Aus et je suis parti, sous la pluie. J’ai fini la journée Chez Charly (tel.+66.847456284 – www.chezcharlybungalow.com) un endroit splendide.

J561 – THAILANDE

KO PHI PHI
Réveillé : 5h
Météo : soleil ~ 32°C
État physique : au top
Moral : au top
Couché : 20h20

Menu du jour: Fruits (bananes, ananas, nisperos, pastèque), Légumes (concombre, ail, tomates), Hydrates de carbone (biscuits, nouilles, céréales intégrales, Protéines (lait demi-écrémé, thon), Graisses (huile d’olives), Divers (cacao).

Résumé de la journée: C’est mon dernier jour sur cette île. Comme j’ai fait beaucoup de photos hier et qu’elles sont toutes belles, je vais vous mettre la suite et vous raconter ce qu’il a combiné Picirelo pendant ces 2 jours.

Quand je suis parti nager, avant-hier, j’ai pensé que j’allais sortir de l’eau au bout de 3 heures maximum.
Il m’a fallu 4 heures 40 pour en sortir…vivant d’une expérience unique qui…je peux vous rassurer change quelque chose dans votre vie pour toujours.

La première demi-heure s’est passée bien car on voit encore d’où on est parti est c’est assez rassurant de distinguer la plage.

En suite, fasciné par la vie océanique (un véritable aquarium) j’ai avancé doucement mais sûrement vers le…« point sans retour ».

Les coraux et la multitude de poissons, de toutes les couleurs, c’est quelque chose d’indescriptible.

Une beauté unique qui appartient seulement au royaume du Poséidon.

J’ai vue un serpent de mer, à ce que je sais c’est la créature la plus venimeuse au monde.

Alors on n’ose pas faire le malin…on l’admire et on s’en va…sans trop faire « de vagues ».

Par là suite l’océan devient très profond et on ne voit plus rien.

De plus, le temps s’est mis mal et la houle et les vagues m’ont obligé à m’éloigner de la paroi.

Car en fait on nage autour d’un mur, auquel il est presque impossible de s’accrocher à cause justement des vagues et surtout des coquillages qui sont si coupants.

Dans ces moments l’esprit se mets à dérailler et il faut avoir une maîtrise de soi assez solide, pour le tenir en laisse.

Sur le vélo, les moments difficiles je les noie avec l’aide de la lecture…ici il faut savoir meubler son esprit autrement…ça peut se passer très mal…

Quoi qu’il en soit on commence à penser involontairement aux créatures dangereuses de la mer, requins ou méduses pour citer juste les plus connues.

A-propos de méduses, j’en ai pris des centaines dans la figure…heureusement elles ne sont pas venimeuses.

En ce qui concerne les requins, il y en a, mais les pêcheurs m’avaient rassuré qu’ils n’attaquent pas l’homme.

La règle numéro 1 dans la mer c’est de ne pas paniquer…quoi qu’il se passe.
Si ça arrive, bon nageur ou pas, on passe à la casserole.

Je n’ai pas paniqué, à aucun moment, mais oui j’ai eu peur et grand fut mon soulagement en arrivant dans le coin (à droite) entre les 2 rochets, d’où on voit la plage (Monkey Beach).

L’étonnement fut réciproque…quand j’ai demandé à un des miens quelle heure était.
C’était 11h, ce qui veut dire que j’ai nagé 4h10.

Les bébés ne mangent pas de bananes…bien que moi je ne voyais pas l’heure d’être dans ma chambre et dévorer les miennes...et pour être sincère si les touristes ne me regardaient pas…j’aurais chapardé celles des singes sans aucun scrupule.

Leurs régime est encore…le lait maternel.

Si on veut les caresser il faut s’approcher gentiment d’une femelle et le faire…discrètement.
Le mâle dominant, vaut mieux le laisser croire que c’est lui le plus fort et à ce moment tout se passe bien.

C’est comme au boulot avec son chef, tant qu’il ne vous voit pas comme un adversaire potentiel il vous laisse en paix.

J’ai ramassé mes forces et je suis parti pour la dernière demi-heure.
En sortant de l’eau j’avais la bouche froissé par le sel et une envie de…bananes…démesurée.

L’eau étant chaude, à aucun moment, je n’ai pas senti le froid. Picirelo est très frileux et dans une eau à 25°C, par exemple, il se met à grelotter après une heure.

Il y a une année, la haute montagne en Bolivie m’avait mis à genoux, en me donnant une leçon de vie inoubliable.

Une année plus tard c’est la mer qui me là donne et je pense que cette journée restera au sommet de mes aventures « aquatiques ».

Du coup ma longue nage d’Alicante ne vaut plus grand-chose.

Pourtant hier j’ai eu droit à une autre aventure d’une intensité extrême.

A la fin de notre tour en bateau on s’est arrêté à Maya Bay pour la pause finale, une heure.
Tout le monde s’est allongé sur la plage et moi je suis parti nager.

Je nageais paisiblement en admirant plutôt les montagnes autour, que les poissons dans l’eau.

A un moment donné, je ne sais pas exactement ce qui m’a fait regarder sous l’eau, mais j’ai failli avaler mon tuba quand j’ai vu 2 requins venir droit vers moi.

Règle numéro 1…il ne faut pas paniquer…tu parles…
Le cœur est monté dans les tours et j’ai voulu me tailler au plus vite. Là, j’ai réalisé que j’étais extrêmement lent et vue la distance jusqu’à la plage…c’était peine perdue.

Alors je me suis mis à nager avec eux, en les admirant.

Ils n’étaient pas plus grand que moi, environs 1m50 pas plus, mais dans l’eau tout paraît immense…même un barracuda vous semble un monstre.

Il y a des gens qui payent pour aller faire de la plongée avec eux mais ils ne sont pas seuls…dénudés, loin de tout secours. Bref, quand j’ai découvert qu’ils étaient 5…je me suis dit que…je les ai assez vus.