mardi 30 octobre 2007

J171 – BRESIL

CORBELIA - UBIRATA
Réveillé :
4h
Départ : 8h50
Distance parcourue : 56 km
Distance totale : 9911 km
Temps :
4h
Météo : nuageux
État physique : fatigué
Moral : bien
Couché : 21h

Menu du jour: Fruits (papayes, mandarines, oranges), Légumes (ail, oignons, petit-pois), Hydrates de carbone (pain intégral, mais soufflé, riz, pâtes), Protéines (œufs, lait demi-écrémé), Graisses (huile d’olives), Divers (jus de tomates, jus de coco).

Résumé de l’étape: Hier soir j’ai eu de la fièvre. Je ne sais toujours pas si j’ai eu une insolation ou une horrible indigestion. Peut-être une combinaison des deux. Je n’ai pas pu souper et j’ai dormis à peine. Ce n’est pas étonnant que ce matin Picirelo soit…un peu raplapla.

Le parcours : Corbélia - Ubirata.
Ça faisait vraiment longtemps que je n’ai plus gouté la canne à sucre.
A-propos, elle n’était pas terrible.
Le manque d’appétit de Picirelo m’inquiète légèrement.
Quand je l’ai vu, de loin, je me suis dit en rigolant : - voilà Jésus Christ en vélo. Ce fut la rencontre de Mattheus, un brésilien parti voir les chutes d’Iguazú. Il parlait avec une sérénité déconcertante, me prodiguant quelques conseils sur le parcours qui me reste à faire. Je fais de même pour les chutes, mais ça n’a pas l’aire de l’intéresser. Je lui fais la photo et le temps que je dispose mon appareil, il s’en va sans rien dire…je me mets à rigoler tout seul…
Dans la cantine d’une station d’essence Picirelo a droit à un repas chaud…peut-être ça ira mieux par la suite.
Le vent de face s’intensifie et il finit par m’apporter la pluie. Par chance elle n’as pas été consistante.
Décidément quelque chose ne tourne pas rond aujourd’hui…depuis un moment je me creuse la tête pour savoir si on est mardi ou mercredi…
J’ai du mal à dire si dans ces conditions Picirelo avance ou il recule. Alors prochaine ville on arrête la torture.
Des mandarines sauvages, difficiles à cueillir, mais tellement parfumées, bien qu’elles aient plus de pépins que de pulpe.
J’avais pourtant demandé une chambre individuelle ! Certainement on n’arrive pas encore à comprendre mon portugais…improvisé.
C’est un cafard qui est tombé dans le pot d’anabolisants…vue ça taille.
Comment savait il que je n’allais pas le tuer ?
Quelqu’un m’a sauvé la vie aujourd’hui donc je ferai de même, avec cette pauvre créature tant exécrée par les humains. Je ne raconterai pas l’immense chance que j’aie eue à midi, pour rester encore en vie. C’est plutôt par respect vis-à-vis des gens qui m’aiment, et que je fais déjà tant souffrir, avec ce défi personnel.
Finalement un Hôtel (tel.35431432) qui n’a même pas de nom…à quoi bon, en fait?