mercredi 10 décembre 2008

J578 – INDE

CHENNAI
Réveillé : 7h
Départ : 9h30
Distance parcourue : 40 km
Distance totale : 33438 km
Temps : 5h
Météo : soleil ~ 28°C
État physique : au top
Moral : au top
Couché : 22h

Menu du jour: Fruits (papaye, kakis, zapotes, bananes), Légumes (petit-pois, tomates), Hydrates de carbone (haricots, céréales intégrales), Protéines (poulet), Graisses (huile, noix de coco), Divers (cacao).

Résumé de la journée: Suite à l’attentat terroriste de Mumbai, l’Inde est devenu une destination qui fait peur. Je n’ai pas choisi de suivre mon périple malgré ceci. Non, je ne suis pas suicidaire ni courageux à outrance et encore moins quelqu’un qui joue avec le danger.

Il s’agit d’une attirance que j’ai du mal (et pas assez de temps) à la définir.
Pourtant la logique de mon itinéraire à travers l’Asie m’oblige en quelque sorte de parcourir l’Inde maintenant.
Etant donné que je dois aller aux Phillipines, Taiwan, Chine, Corée du Sud, Japon je ne peux pas faire autrement.
La Chine impose l’organisation du reste du voyage et je dois attendre l’arrivée du printemps, avant de m’y aventurer.
Pour l’instant je suis en Inde et je profiterai de ses merveilles, pour la Chine on verra dans quelques mois.
J’ai pris l’avion sans problème qui était presque vide.
Comme d’habitude aux moments où j’ai besoin d’aide…comme par magie, il y a toujours quelqu’un qui surgit de nulle part.
Ce fut ainsi pour l’Inde également, une chronique trop longue à écrire.
Enfin, je suis parti ce matin découvrir Chennai en vélo.
Je pense que si Jésus-Christ se baladait, dans le centre de Genève un samedi après-midi, il n’attirerait pas autant de regards curieux, qu’un homme «blanc», en vélo, dans les rues de Chennai.
Les rues sont bondées de monde et véhicules (mobylettes, tuc-tuc, voitures, bus, vélos - si on peut les appeler ainsi ces engins), c’est comme à la sortie d’un matche de foot…Italie – Suisse et que les italiens gagnent.
Ça klaxonne de partout et à ce que j’en déduits c’est par pur plaisir, à-propos il ne faut pas être allergique aux bruits sinon c’est «la cata totale».
Chaque fois que j’ai mis le pied par terre une armé d’hommes (les femmes malheureusement n’ont pas ce comportement) m’a entourée.
Certains me parlent en me touchant, d’autre tripotent tout ce qui est visible sur Lublack, freins, guidon, sonnette (leur truc préféré) pneus, câbles etc.
A travers ces images j’essaye de vous montrer ce que c’est l’Inde, en dehors des lieux prévus pour les touristes occidentaux.
Ce n’est pas pour me moquer de la pauvreté ou quoi que ce soit. C’est simplement un monde différent du notre, avec une culture particulière qui doit être vue d’une manière différente.
Si vous venez en Inde pour comparer votre monde à celui-ci ou, pour trouver la même chose que chez vous…ce n’est pas la peine…vous serez déçu du voyage.
Pour comprendre l’Inde il faut être prêt spirituellement, je dirais, autrement vous passez à coté d’une expérience unique.
Physiquement…il ne faut pas être trop délicat non plus.
Un corps dépourvu d’anticorps sera immédiatement mis à une rude épreuve par les bactéries locales.
Je me demande si Picirelo survivra, je crains terriblement les parasites.
Ça c’est pour moi…c’est l’heure de la pitance.
J’ai fini la journée en compagnie de Monsieur Doshi, mon bienfaiteur, qui m’a invité dans un restaurant où on sert les spécialités du sud de l’Inde.
J’ai dormi dans Sriji Residency (tel.+9142173377).