lundi 7 janvier 2008

J240 – COLOMBIE

INZA – LA PLATA
Réveillé : 3h50
Départ : 8h40
Distance parcourue : 52 km
Distance totale : 13’652 km
Temps : 3h50
Météo : soleil
État physique : fatigué
Moral : bien
Couché : 23h

Menu du jour: Fruits (bananes, mandarines, fruits de la passion), Légumes (tomates, ail, courge) Hydrates de carbone (biscottes intégrales, pain blanc et intégral, pâtes de maïs et riz), Protéines (thon, œufs, lait entier en poudre), graisses (graines de courge), Divers (sauce tomate, pain de maïs au fromage).

Résumé de l’étape: Je savais pertinemment qu’en choisissant de traverser la Cordillère Centrale, d’une manière musclée, j’allais mettre à rude épreuve Picirelo et Lublack. Il faut quitter ce village au plus vite avant que les artistes commencent à nouveau leur mascarade.

Le parcours: Inza – La Plata.
Je demande à un passant quel est la route pour sortir du village, et en prenant celle qu’il m’indique je me retrouve avec ceci, après le premier virage. Décidément ils ont un drôle d’humour les gens d’Inza…ou c’est moi qui n’arrive plus à comprendre certaines subtilités…
Selon ce que je déduis de ma carte, cette route me conduira dans la vallée créée par la rivière Magdalena et selon ma logique de cette manière j’allais me débarrasser des montagnes et par la même occasion du froid et de la pluie.
Seulement que je ne savais pas que la route allait être non asphaltée, et surtout dans cet état.
Sur ma carte elle est indiquée comme route secondaire, asphaltée.
Picirelo est très fâché. Lublack non parlons plus.
Si par malheur quelque chose lâche, je serai terriblement embêté car la circulation est quasi nulle. Personne ne pourra m’aider, le prochain village étant à 40km.
Sorti de nulle part, un gros camion avec plein de gens sur le toit, me rattrape dans une montée.
Pris dans l’effort et concentré à ne pas tomber dans le ravin, j’ai oublié l’hospitalité de ces gens…et je me suis retrouvé avec un sachet de farine sur la tête…porca la miseria

Je devais, soit disant, me méfier des gens car il y a des guérilleros dans ces montagnes, mais personne m’a averti qu’il y a encore plus de c…
En fin, plus de commentaire. Il faudra oublier au plus vite, ces 2 jours.
Finalement, le premier affluent de la Rivière Magdalena, est dans la ligne de mire.
Ça veut dire qu’à partir de maintenant ça descend.
Il semblerait que pour chaque 300m d’altitude qu’on descend, on gagne 2°C.
Je pense que c’est juste, la chaleur commence à augmenter agréablement.
Voilà, Picirelo est arrivé en entier sur de l’asphalte. Plus que 5km me sépare du village La Plata où j’ai pris une chambre à l’Hôtel Dayoama Center (tel.8370488) de laquelle je n’ai plus bougé.
Mise à part la fatigue, je suis encore enragé et je préfère ne voir plus personne aujourd’hui.
Ça suffit.