dimanche 23 novembre 2008

J561 – THAILANDE

KO PHI PHI
Réveillé : 5h
Météo : soleil ~ 32°C
État physique : au top
Moral : au top
Couché : 20h20

Menu du jour: Fruits (bananes, ananas, nisperos, pastèque), Légumes (concombre, ail, tomates), Hydrates de carbone (biscuits, nouilles, céréales intégrales, Protéines (lait demi-écrémé, thon), Graisses (huile d’olives), Divers (cacao).

Résumé de la journée: C’est mon dernier jour sur cette île. Comme j’ai fait beaucoup de photos hier et qu’elles sont toutes belles, je vais vous mettre la suite et vous raconter ce qu’il a combiné Picirelo pendant ces 2 jours.

Quand je suis parti nager, avant-hier, j’ai pensé que j’allais sortir de l’eau au bout de 3 heures maximum.
Il m’a fallu 4 heures 40 pour en sortir…vivant d’une expérience unique qui…je peux vous rassurer change quelque chose dans votre vie pour toujours.
La première demi-heure s’est passée bien car on voit encore d’où on est parti est c’est assez rassurant de distinguer la plage.
En suite, fasciné par la vie océanique (un véritable aquarium) j’ai avancé doucement mais sûrement vers le…« point sans retour ».
Les coraux et la multitude de poissons, de toutes les couleurs, c’est quelque chose d’indescriptible.
Une beauté unique qui appartient seulement au royaume du Poséidon.
J’ai vue un serpent de mer, à ce que je sais c’est la créature la plus venimeuse au monde.
Alors on n’ose pas faire le malin…on l’admire et on s’en va…sans trop faire « de vagues ».
Par là suite l’océan devient très profond et on ne voit plus rien.
De plus, le temps s’est mis mal et la houle et les vagues m’ont obligé à m’éloigner de la paroi.
Car en fait on nage autour d’un mur, auquel il est presque impossible de s’accrocher à cause justement des vagues et surtout des coquillages qui sont si coupants.
Dans ces moments l’esprit se mets à dérailler et il faut avoir une maîtrise de soi assez solide, pour le tenir en laisse.
Sur le vélo, les moments difficiles je les noie avec l’aide de la lecture…ici il faut savoir meubler son esprit autrement…ça peut se passer très mal…
Quoi qu’il en soit on commence à penser involontairement aux créatures dangereuses de la mer, requins ou méduses pour citer juste les plus connues.
A-propos de méduses, j’en ai pris des centaines dans la figure…heureusement elles ne sont pas venimeuses.
En ce qui concerne les requins, il y en a, mais les pêcheurs m’avaient rassuré qu’ils n’attaquent pas l’homme.
La règle numéro 1 dans la mer c’est de ne pas paniquer…quoi qu’il se passe.
Si ça arrive, bon nageur ou pas, on passe à la casserole.
Je n’ai pas paniqué, à aucun moment, mais oui j’ai eu peur et grand fut mon soulagement en arrivant dans le coin (à droite) entre les 2 rochets, d’où on voit la plage (Monkey Beach).
L’étonnement fut réciproque…quand j’ai demandé à un des miens quelle heure était.
C’était 11h, ce qui veut dire que j’ai nagé 4h10.
Les bébés ne mangent pas de bananes…bien que moi je ne voyais pas l’heure d’être dans ma chambre et dévorer les miennes...et pour être sincère si les touristes ne me regardaient pas…j’aurais chapardé celles des singes sans aucun scrupule.
Leurs régime est encore…le lait maternel.
Si on veut les caresser il faut s’approcher gentiment d’une femelle et le faire…discrètement.
Le mâle dominant, vaut mieux le laisser croire que c’est lui le plus fort et à ce moment tout se passe bien.
C’est comme au boulot avec son chef, tant qu’il ne vous voit pas comme un adversaire potentiel il vous laisse en paix.
J’ai ramassé mes forces et je suis parti pour la dernière demi-heure.
En sortant de l’eau j’avais la bouche froissé par le sel et une envie de…bananes…démesurée.
L’eau étant chaude, à aucun moment, je n’ai pas senti le froid. Picirelo est très frileux et dans une eau à 25°C, par exemple, il se met à grelotter après une heure.
Il y a une année, la haute montagne en Bolivie m’avait mis à genoux, en me donnant une leçon de vie inoubliable.
Une année plus tard c’est la mer qui me là donne et je pense que cette journée restera au sommet de mes aventures « aquatiques ».
Du coup ma longue nage d’Alicante ne vaut plus grand-chose.
Pourtant hier j’ai eu droit à une autre aventure d’une intensité extrême.
A la fin de notre tour en bateau on s’est arrêté à Maya Bay pour la pause finale, une heure.
Tout le monde s’est allongé sur la plage et moi je suis parti nager.
Je nageais paisiblement en admirant plutôt les montagnes autour, que les poissons dans l’eau.
A un moment donné, je ne sais pas exactement ce qui m’a fait regarder sous l’eau, mais j’ai failli avaler mon tuba quand j’ai vu 2 requins venir droit vers moi.
Règle numéro 1…il ne faut pas paniquer…tu parles…
Le cœur est monté dans les tours et j’ai voulu me tailler au plus vite. Là, j’ai réalisé que j’étais extrêmement lent et vue la distance jusqu’à la plage…c’était peine perdue.
Alors je me suis mis à nager avec eux, en les admirant.
Ils n’étaient pas plus grand que moi, environs 1m50 pas plus, mais dans l’eau tout paraît immense…même un barracuda vous semble un monstre.
Il y a des gens qui payent pour aller faire de la plongée avec eux mais ils ne sont pas seuls…dénudés, loin de tout secours. Bref, quand j’ai découvert qu’ils étaient 5…je me suis dit que…je les ai assez vus.