dimanche 25 novembre 2007

J197 – BOLIVIE

UYUNI - KONANI
Réveillé :
3h
Départ : 5h30
Distance parcourue : 83 km
Distance totale : 11’111 km
Temps : 5h20
Météo : soleil, froid
État physique : fatigué
Moral : au top
Couché : 20h30

Menu du jour: Fruits (banane, mangues, papaye), Légumes (concombre, tomates, poivron, oignons, ail) Hydrates de carbone (biscuits intégraux, pain intégral), Protéines (thon, lait entier en poudre, fromage), Graisses (huile d’olive) Divers (sauce tomate, cacao).

Résumé de l’étape: En arrivant à 19h à l’auto-gare, on m’annonce que mon bus a été annulé.
Mais que je peux aller avec une autre compagnie, juste à côté. Si je savais ce qu’il m’attendait…
On est parti à 21h, avec une heure de retard. J’ai réussi à positionné, assez bien, le vélo dans un des porte-bagages du bus, sur les pneus de réserve. Le bus été plein à craquer.
J’ai eu une place, mais le couloir été rempli des gens avec des bagages de tout type. Manqué les brebis et les lamas, en général on les attaches sur le toit.
Impossible de dormir, les vibrations sur la route vous massacrent de même que le bus.
Quelques vitres se sont cassées, on les a remplacés avec des cartons scotchés sur le cadre…
Un calvaire ce trajet, je suis arrivé à la destination avec le matériel dans un état déplorable.

Le parcours: UyuniOruro (en bus) – Konani (en vélo).
De 3h30 à 5h30 j’ai renettoyé, dans le hall de l’auto-gare, les sacoches et le vélo.
Pendant la nuit l’aide du chauffeur a déplacé le vélo, en le mettant n’importe comment, sur des barres en fer. Ceci dit les griffures et les coups dans le cadre, je ne l’ai compte même plus.
A 6h j’étais déjà hors de la ville. Je n’arrive même pas à décrire ce que j’ai vue à la sortie…je peu simplement dire que les favelas de Sao Paulo, c’est du lux à côté.
Je n’ai pas pu faire des photos car il faisait -5°C et je ne sentais plus mes doigts.
De plus, j’étais complètement à l’agonie après une nuit blanche.
Le soleil est bien haut, il fait meilleur mais je continue à avoir froid, je crois bien que Picirelo est enrhumé. J’ai de la fièvre et des frissons.
Dans le village de Caracollo, c’est le marché de dimanche.
Je devais m’arrêter, mais quand j’ai vu tous ce monde…ça m’a coupé l’envie.
Malgré mon état déplorable.
Après une nuit dans une boite à sardine j’ai qu’une envie…d’être seul, et que plus personne ne me touche.
Même les fruits ne m’ont pas arrêté, tans pis, je vais les regretter, mais c’est comme ça.

Ce fut dans un bus de ce type, mon voyage d’hier soir…certainement très en vogue…à ma naissance. Sur le porte bagage du haut on attache les animaux.
Picirelo est plus que fatigué. Heureusement on roule sur de l’asphalte, ce qui me permet à nouveau de me distraire en lisant. Le village que j’avais sur ma carte c’est « ça ».
Il faut continuer…j’ai faim…et les mangues…que dans les rêves, maintenant.

Une grande camionnette remplie de paysans s’arrête, en me voyant au bord de la route. J’étais en train de faire un peu de stretching. Un d’entre eux me demande si je veux des mangues ? J’ai cru que la fièvre me donne déjà des hallucinations…A peine j’ai eu le temps de lui répondre que - évidemment que j’en veux… Voilà qu’il me balance, depuis le toit de la camionnette (où il voyageait avec 3 autres) deux sacs remplies de mangues.
Il me dit : - tu n’as qua choisir, c’est ce que je n’ai pas pu vendre aujourd’hui au marché, elles sont très mures…et ils s’en vont. Evidement tous s’est mis en compote, tellement elles étaient faites. Mais j’ai pu quand même en choisir une dizaine, que j’ai plus que dégusté, par la suite, en arrivant à Konani à la pension Alojamiento Flores.