mercredi 14 novembre 2007

J186 – CHILI

CALAMA – SAN PEDRO DE ATACAMA
Réveillé :
6h
Départ : 11h
Distance parcourue : 105 km
Distance totale : 10’733 km
Temps : 6h30
Météo : soleil
État physique : bien
Moral : au top
Couché : 22h

Menu du jour: Fruits (pommes, bananes), Légumes (tomate, carottes, ail), Hydrates de carbone (biscuits intégraux, riz intégral), Protéines (poisson, fromage de chèvre, lait écrémé), Graisses (huile d’olives).

Résumé de l’étape: Arrivé à 9h30, avec une heure de retard, à Calama je me dirige droit à l’Office du Tourisme. La ville ne me plait pas du tout, et par conséquent je veux partir au plus vite. On m’informe que les 105km que j’ai à faire pour atteindre le village de San Pedro d’Atacama sont à travers un désert plat, monotone et inintéressant.

Le parcours: CalamaSan Pedro d’Atacama.
Je traverse le centre ville pour faire le plein d’eau et acheter des fruits.
Picirelo contemple l’immensité du désert d’Atacama…et ça…c’est qu’une infime partie.
Comment on peut se permettre, surtout dans un office du tourisme, de dire que c’est moche?
Il est 13h30, peu de temps après il y a eu un tremblement de terre de 7,5 R que je n’ai même pas senti. Le vent latéral étant très fort, n’arrête pas de m’embêter, et je présume que ce fut la raison.
Voilà les uniques nuages que j’ai vu de toute la journée, faut dire que j’en ai assez vu au Brésil.
Le mot EAU n’existe même pas par ici, et par conséquent aucune forme de vie. Pas de mouches ou tout autre insecte, qui vous casse les pieds pendant la pause. Picirelo scrute attentivement le sol à la recherche d’une infime fourmi…rien, nada, niente, nothing, nimic
Oui, les 20 premiers km sont sur du plat mais les 25 qui suivent sont en montée, car on arrive dans un col Baros Arana, à 3300m.
Ceci dit une longue et pénible ascension de 1100m. Impossible de respirer par le nez à cause de l’aire sec, qui le sèche en me provocant des brûlures au moment de l’inhalation.
En respirant par la bouche c’est la soif qui dérange.
3 litres d’eau et 0.5l de lait…ce fut un peu juste comme liquide pendant la balade de 105km dans le désert.
A seulement quelques mètres du sommet, qu’on aperçoit au fond, Picirelo morfle. Carottes comme antidote…ça coupe la faim et la soif. Son jus c’est un des sucres rapides le plus efficace, le miel aussi, mais il vous donne soif (on parle des produits naturels…évidemment).
Le passage était presque obturé (pour une voiture pas pour un vélo) par un écroulement des rochets. La police est là pour diriger la circulation. Ça m’a semblé bizarre mais sans plus, en fait ce fut l’unique dégât du tremblement de terre dans cette partie du désert.
Picirelo et le Volcan Licancabur (5916m) vous saluent…à tous.
A partir d’ici que de la descente, très raide et dangereuse, et quand j’ai vu 80km/h sur mon compteur j’ai eu un frison dans le dos. La mécanique de Lublack est rigoureusement surveillée…pourtant on n’est jamais à l’abri d’une faille…
On passe de 3300m à 2300m, l’altitude à laquelle se trouve le village de San Pedro d’Atacama.
Heureusement car il est déjà tard et la nuit tombe vite.
Sur ma droite le parc naturel Valle de la Luna dans la Cordillera de la Sal.
Le soleil se couche pendant ma traversée de la Valle de la Muerte.
Le village est au fond dans la tache verte, un ultime effort...
C’est sans doute la journée la plus émouvante de mon voyage.
J’entame mon 7ème mois avec un joli exploit.
105 km à travers une zone si aride on ne le fait pas tous les jours.
Arrivé avec la nuit dans le village, ma joie fut estompée par la triste nouvelle du tremblement de terre qui a fait tant de dégâts et même des victimes dans les deux villes…où je voulais aller, initialement.
J’ai pris immédiatement une minuscule chambre dans le Residencial Chiloé (tel.55851017).