lundi 19 novembre 2007

J191 – BOLIVIE

LAGUNA COLORADA - VILLAMAR
Réveillé :
4h50
Départ : 9h45
Distance parcourue : 20 km
Distance totale : 10’888 km
Temps :
2h30
Météo : soleil AM, froid pluie, neige PM
État physique : fatigué
Moral : au top
Couché : 21h

Menu du jour: Fruits (orange, banane, mangues), Légumes (carottes, chou, haricots verts), Hydrates de carbone (biscottes intégrales, pain, gouffres, quinoa), Protéines (viande de lama, lait entier en poudre), Graisses (cacahuètes).

Résumé de l’étape: J’ai dormi un peu mieux. Ce matin, pendant que les groupes s’en vont, j’ai travaillé sur mon laptop sereinement dans ma chambre. J’ai pris le petit déjeuner avec les autochtones, qui m’ont expliqué ce que je dois faire comme chemin. En fait, la meilleure route pour moi, c’est celle que Leonel m’a tracé sur ma carte. On m’averti que je ne pourrais pas tout faire en vélo car l’état de la route ne me permettra pas d’avancer beaucoup en une journée. En revanche il ne faut pas que je m’inquiète de dormir (plutôt de congeler) à la belle étoile. En Bolivie il y aura toujours quelqu’un, qui me prendra en voiture si je le demande poliment.

Le parcours: Laguna ColoradaVillamar.
Bien que fatigué, je prends la route, rassuré par le fait qu’au moment où je n’en pourrais plus, je ferai de l’autostop.
Les touristes qui me croisent continuent à me prendre en photo…comme si j’étais une bête rare. Picirelo est devenu, malgré lui, la coqueluche des Andes.
Il faudrait que je demande, à l’avenir, une pomme pour chaque photo…d’ailleurs c’est ce que je vais faire si un jour je me retrouve sans fruits.
De la même manière que Laguna Verde, Laguna Colorada devient rouge pendant la journée.
On voit mal dans la photo à cause des nuages…qui commencent à m’inquiéter sérieusement.
La saison de pluie commence dans quelques jours et une tempête à cette altitude…je n’ose même pas l’imaginer…les lamas en revanche s’en moquent complètement.
Au moment du déjeuner il a commencé à pleuviner. Une voiture s’arrête en me demandant où je vais comme ça…en vélo. Le chauffeur, Sébastian, un guide d’Uyuni, me propose de me prendre avec eux, en m’avertissant qu’il a bu de la bière. Quoi faire ? Je prends le risque en me disant que si je ne me sens pas rassuré je descendrai. J’ai bien fait car on a passé deux cols (par des chemins abominables) dont un à 4800m, où il neigeait. Le copain du chauffeur était tellement bourré qu’il ne tenait plus assis. Pourtant ils continuaient à boire, tous les deux, comme des trous. Malgré l’ivresse avancée, Sébastian conduisait super bien. Pendant le parcours en auto, on est passé dans des endroits magnifiques, mais à cause de l’autre énergumène je n’ai pas osé sortir mon appareil photo.
En fin j’ai été plus qu’heureux quand j’ai mis les pieds par terre, à Villamar.
Dans les petits boutiques du village, on trouve de quoi se nourrir, mais nul part des fruits ou légumes. Ici j’ai eu la chance qu’un vendeur ambulant vendait des mangues au bord de la route.
C’est mon premier village en Bolivie, et il est très pittoresque.
Je n’ai plus la force de faire un tour, ce sera pour demain, en partant.
Le plein de mangues étant fait (j’ai été à deux doits d’en manger une…avec la peau, comme ces gosses) il faut trouver la pension que les mamans m’ont conseillée.Désolé mais ce soir je vais goutter pour la première fois votre viandes…
Voilà, c’est l’Hospedaje Las Piedritas.
Quand la patronne, la maman du petit qui joue avec un chaton…déjà froid, m’a dit qu’il y a la douche chaude et de l’électricité de 19h à 21h, je me suis cru aux portes du paradis.
Comment transposer en paroles la joie qu’on peut ressentir quand on a roulé dans la poussière pendant 3 jours sans avoir touché une goutte d’eau chaude et qu’en plus vous êtes à moitié congelé ?