jeudi 22 novembre 2007

J194 – BOLIVIE

CULPINA - UYUNI
Réveillé : 4h20
Départ : 9h45
Distance parcourue : 45 km
Distance totale : 11’028 km
Temps :
3h10
Météo : soleil
État physique : au top
Moral : au top
Couché : 21h

Menu du jour: Fruits (pastèque, papaye), Légumes (tomates, carottes, chou, ail) Hydrates de carbone (biscuits, avoine et blé concassés, quinoa), Protéines (thon, lait entier en poudre), Graisses (huile d’olive, cacahuètes) Divers (haricots grillés).

Résumé de l’étape: Selon les informations recueilles hier soir, il y a 105km jusqu’à Uyuni, avec un petit village, Vila-Vila à 30km, où j’ai un hébergement. Inutile de se précipiter, je prends mon temps avant le départ, en discutant avec la patronne. Elle est très aimable et tout ce que je lui demande, elle se plie en quatre pour me le fournir…même de l’huile pour la chaine du vélo.

Le parcours: CulpinaUyuni.
Les femmes ont un rôle primordial dans la vie rurale de cette région (Potosi).
Elles font toutes les taches administratives et ménagères, plus l’éducation des petits, qui ne manque pas dans chaque famille.
Hier dans la boutique, la vendeuse m’a demandé mon âge. Je lui ai sollicité son avis…et elle m’a donnée 55 ans. Je lui ai demandé pourquoi autant, et elle m’a répondue - parce que j’ai plus de cheveux blancs qu’elle, qui en a 50 ans. Faut dire qu’elle en avait à peine quelques uns.
On m’avait dit qu’à San Cristobal il y a un marché, donc je vais faire quelques achats.
Pas question de faire des photos, comme un peu partout dans ces montagnes. Les gens ne veulent pas qu’on les prenne en photo. J’ai réussi à en faire une en cachette. Le risque est grand car si on les fâche ils peuvent vous mettre l’appareil en morceaux. Les saques verts, à côté de la tête de la vendeuse, sont les feuilles de coca. Tout le monde mâche pendant la journée.
Comme c’est un produit naturel ce n’est pas nocif mais il ne faut pas en abuser. L’effet de quelques feuilles est celui d’un café très fort, selon ce qu’on m’a dit, en plus ça coupe la faim. Chez nous il y a des gens qui boivent du café toute la journée…ici il y en a qui mâchent ces feuilles du matin au soir…
Laissons ces saloperies aux autres, Picirelo.
Une bonne pastèque de 5kg, quoi de mieux pour un voyage dans une zone si aride.
Les choses se compliquent légèrement car à Vila-Vila, la pension n’existe plus et la dame qui s’en occupait, ne veut pas m’héberger. Les villageois sont très craintifs, dès qu’ils me voient ils s’en fuient dans leur maison. Impossible de discuter avec qui que ce soit.
Un peu agacé par ce comportement primitif, j’attaque les 70km qui me séparent d’Uyuni.
La route n’est pas en mauvais état mais il aurait fallu partir très tôt, pour pouvoir accomplir cette distance en une journée.
Rio Grande, une petite pause. Si j’avais su, je serais parti à 6h car on ne peut pas aller plus vite de 12km/h. Mais c’est faisable, on est sur un plateau à 3900m et après avoir franchi des cols à 5000m, dans des chemins pas possible, ça à l’aire d’une balade de dimanche…
Les 55 derniers kilomètres je les ai faits avec Martin, un responsable des travaux publics.
Il s’occupe de l’entretien des routes, ceci dit, il connaît parfaitement l’état des routes de la région.
J’aurais pu finir mon parcours en vélo mais je serai arrivé de nuit et…ça aurait été dommage de louper ce festin. Fini la période de vaches maigres…
Allons vite trouver un logement Picirelo, et je vais t’offrir une grosse papaye que tu mérite amplement. Un peu plus loin j’ai trouvé l’Hostal El Cactu.
La viande, se sera pour une autres fois, surtout qu’il s’agit de pieds de vaches…que j’ai faille m’en prendre un sur la figure, à cause de la photo. J’avoue que j’ai eu un peu peur quand cette paysanne a commencée à me réprimander dans son patois.