lundi 4 juin 2007

J23 – ITALIE

SPERLONGA - CASTELVOLTURNO
Réveillé : 4h55
Départ : 9h30
Distance parcourue : 94 km
Distance totale : 1453 km
Temps :
4h41
Météo : soleil, une tempête à 18h
État physique : excellent
Moral : au top
Couché : 23h

Menu du jour : lait demi-écrémé, flocons de mais, galettes de mais et riz intégrales, ricotta, biscottes intégrales, cacahuètes, huile d’olive, ail, tomates, poivrons vert, jambon de dinde, abricots, pêches, melon.

Résumé de l’étape : Il se réveille un peu congelé Picirelo, dans sa boite d’allumettes.
Aujourd’hui il a absolument besoin de soleil, heureusement ses prières seront entendues.
A l’hôpital de Gaeta il fait une nouvelle tentative pour se faire le rappel du Twinrix (vaccin hépatite A+B) mais c’est le même calvaire. On perd à nouveau 2 heures inutilement, en plus avec le risque que Leblack change de patron, ma persistante angoisse, quand on doit se séparer.
Cette fois, la décision est prise : - on ira le chercher en pharmacie et c’est moi qui ferai l’infirmière.
Nous ferons en vain toutes les pharmacies du parcours par la suite, on ne le trouvera nulle part.
Cependant à Castelvolturno on a réussi à passer la commande. Nous irons le chercher demain à 9h.
Le temps devient lourd, une tempête menace. Par chance on se trouve in extremis, une chambre à l’hôtel La Bruschetta – tel.081.5094367 en suite ce fut le déluge.

Le parcours : Sperlonga - Castelvolturno.
Ce n’est pas l’ail sauvage que je voulais vous montrer mais la transparence de la mer.
La cote jusqu’à Scauri est comme ça.
En suite, ça devient plus plat, pour le bonheur de ceux qui aime les longues plages de sable.
Une douche écossaise pour mon cœur : joie et tristesse.
Dans l’hôpital d’un petit village je confie la garde de Leblack à ce gentil monsieur.
Au retour, ayant vu l’autocollant sur le vélo, il me demande qui est Picirelo. Je lui réponds que c’est mon surnom et la conversation démarre :
- Pourquoi vous me le demandez ?
- Parce que je m’appelle Picirelo, me répond il.
- C’est super, quelle coïncidence je lui dis en radiant de joie.
- Venez, il faut qu’on se fasse une photo ensemble, c’est trop beau.
- Et pourquoi vous êtes à l’hôpital ?
- Je me suis fumé la santé, demain on doit m’opérer du poumon … un lob du coté droit …
Là tout s’écroule, le choc émotionnel est trop grand, la même chose que mon père, décédé après des souffrances atroces dans une lutte contre le cancer.
Quoi lui dire, à ce monsieur ? Que je connais la suite ? Qu’il doit profiter du dernier rayon de soleil avant la tempête ?
Je dois fuir, au plus vite … peu de temps après une vraie tempête est arrivée sortie de nulle part …