lundi 13 avril 2009

J702 – JAPON

TOKYO
Réveillé :
5h
Météo : soleil ~ 20°C
État physique : au top
Moral : au top
Couché : 23h

Menu du jour: Fruits (fraises), Légumes (radis, soja, salade, pousses bambous), Protéines (lait écrémé, crevettes, tofu), Hydrates de carbone (céréales intégrales, riz, haricots, pain), Graisses (huile d’olive, noix), Divers (spécialités japonaises).

Résumé de la journée: Aujourd’hui c’est la fin de mon voyage en vélo. A partir de demain Lublack sera en vacance. Mon blog également; le temps qu’il lui faudra à Picirelo de retrouver sa foulée. Dans quelques jours il tentera son ultime défi, parcourir en course à pied la distance qui sépare Rolex Bienne de Rolex Genève (~150km).

Ce matin je suis parti en vélo faire les 2km qui me séparaient de la Filiale Rolex de Tokyo (le bâtiment en verre). Même dans mes plus belles illusions, je ne m’attendais pas à un accueil pareil, de la part des nippons.
Un des responsables avec une partie de son équipe, sont descendus m’attendre dans la rue avec des applaudissements et ruban rouge…pas de champagne, pas de pom-pom girls…quelqu’un a du leur dire que Picirelo ne touche pas à la drogue.
Ayant ajouté la visite de toutes ces Filiales Rolex à mon voyage, a augmenté considérablement la difficulté de mon défi. Aller se présenter (habillé en cycliste) devant des personnes qu’on ne connaît pas, à leur lieu de travail, et leur parler (dans des langues différentes) d’un chalenge, souvent vu comme une folie…c’est un défi en soit.
Au moment de mon départ de Genève, j’avais dit à Rolex, que j’allais visiter nos filiales comme si je visitais des membres de ma famille, que je n’ai jamais vus.
Mon objectif était de connaître ces gens (du monde entier) qui travaillent pour Rolex.
Le fait de ne pas me présenter devant ces personnes de cultures différentes en complet-cravate, qui sans doute nous donne de la confiance mais oblige les interlocuteurs à être réticents, à permis à tous le monde (du simple salarié au directeurs) de m’approcher avec confiance.
La curiosité de connaître cet «étrange» Picirelo a fait le reste.
De la même manière que la sympathique Ah Kin, beaucoup m’ont comblé de leur gentillesse et ces moments merveilleux, que nous avons partagés, resterons à tout jamais dans ma mémoire.
Evidemment dans un monde aussi capitaliste que le notre, où l’argent ravage beaucoup «d’âmes nobles», on m’a toujours posé la question : Es tu sponsorisé par Rolex?
La réponse est NON.
On ne peut pas faire un voyage comme le mien pour de l’argent.
Il se fait, je dirais principalement avec le Cœur, autrement on ne le réussit pas.
OUI, l’argent ouvre toutes les portes, OUI une bonne position dans une grande entreprise (comme la mienne) attire beaucoup de «sympathisants».
Pourtant si j’avais eu une tirelire en or pour payer mes logements, des restaurants, un équipement high-tech etc mon périple aurait eu un autre aspect.
Aujourd’hui j’aurais eu juste la satisfaction d’avoir accompli un défi…je dirais physique.
Argent et pouvoir…c’est comme de la fumée.
Ça enivre, ça masque la réalité et des que le vent souffle un peu plus fort…tout disparaît et on se retrouve impuissant devant la réalité…sans savoir qui on est et ce qu’on vaut…
En revanche, quand en tant que simple employé (avec les poches vides) on se retrouve dans chaque pays entouré par des collègues de travail qui vous donne de l’amour à l’état pur…
Quelle est la valeur qu’on puisse donner à ces moments uniques?