J190 – BOLIVIE

LAGUNA VERDE – LAGUNA COLORADA
Réveillé : 5h50
Départ : 9h
Distance parcourue : 30 km
Distance totale : 10’868 km
Temps : 4h
Météo : soleil, froid.
État physique : bien
Moral : au top
Couché : 22h

Menu du jour: Fruits (pomme, banane), Légumes (chou-fleur, brocolis, haricots verts), Hydrates de carbone (biscottes intégrales, pain, mais, riz), Protéines (œufs, lait entier, poulet), Graisses (cacahuètes), Divers (soupe aux légumes, compote de fraises, cacao en poudre).

Résumé de l’étape: J’ai très mal dormi pour ne pas dire du tout. Trop excité par la splendeur de ces lieux. On est à environ 4400m et il fait certainement en dessous du 0°C dehors. A l’intérieur, pas de chauffage, pas d’eau chaude, pas d’électricité…par chance j’ai eu un dortoir de 5 lits, que pour moi. Alors avec les 5 couvertures et la cagoule ça allait…mais comme j’ai bu beaucoup d’eau…à chaque pipi c’était l’angoisse. Pourtant en altitude c’est plutôt bon signe…ça veut dire que tout fonctionne bien. D’ailleurs, on est obligé de boire considérablement.

Le parcours: Laguna Verde – Laguna Colorada.
Il y a plein de chemins possibles, créés par les nombreux 4x4. Heureusement que Leonel m’a tracé un qu’il connaît par cœur, c’est le plus court.
Je n’ai pas de boussole, pour m’orienter, c’est grâce au soleil et aux montagnes qui m’entourent.
Je n’aurais jamais pensé que ça peut être aussi simple…à condition qu’il fasse beau.
Avant de me mettre en route, j’ai du changer le pneu arrière. Celui de devant, je le changerai quand il éclatera de lui-même. C’est plus qu’embêtant de porter 2 pneus avec soi, mais jusqu’à La Paz je n’aurai aucune pièce de rechange pour le vélo…selon ce qu’on m’a dit.
Il y a 2 lacs. Celui-ci, peuplé de flamencos et…
…celui-ci qui…soit disant est vert, d’où le nom de la lagune. Quelle arnaque, je me suis dit…
…mais pas du tout. Pendant que j’ai papoté avec cette canadienne, il est devenu turquoise.
En fait il est rempli d’algues, qui changent la couleur de l’eau, dès qu’il y a du soleil.
Impressionnant…en 10 minutes il s’est métamorphosé.
La route, c’est que comme ça. De la tôle ondulée ou du sable. Pour avancer avec un vélo chargé, je vous laisse imaginer l’effort…sans oublier qu’on est à 4400m…
J’ai passé plus que péniblement un col à 4800m, alternant marche et vélo. Pousser le vélo dans du sable ce n’est pas plus facile, mais au moins on tient debout et…ça avance...
La souffrance à l’état pur.
Inutile de la décrire…mais quelle splendide nature récompense ces efforts.

Dans la descente un 4x4 vide, s’arrête et me propose de m’amener. Il y en a beaucoup par ici mais ils sont tous remplies avec des groupes de touristes.

Fidel, le chauffeur, c’est un guide d’Uyuni. Il retourne voir sa femme à Laguna Colorada, après avoir laissé son groupe à San Pedro de Atacama.
Le désert de Dally.
Dès que j’ai repris mes forces je lui pose des nombreuses questions sur la Bolivie.
Laguna Salada.
Il m’explique avec patience, comment vont les choses dans son pays et ce qu’il en pense.
Quelques heures plus tard après avoir passé un col à plus de 5000m, on arrive à l’Hospedaje Huayllajara. C’est un endroit (altitude 4315m) avec plusieurs pensions du même style, où les groupes passent la nuit.
Comme la majorité d’entre eux m’ont déjà aperçu sur la route, je n’arrive même pas aller au toilettes tranquillement…qu’on m’arrête partout en me posant mille questions.
Dans ma chambre, j’ai pu vite me laver dans un récipient, pendant que le soleil la maintenait légèrement chaude.
En suite, pour échapper aux touristes, je me suis réfugié dans la cuisine ou j’ai passé une agréable soirée, au chaud, en compagnie des guides boliviens et des cuisinières. Chaque groupe voyage avec une cuisinière qui leur fait à manger durant le voyage, en général minimum 3 jours. Il n’y a pas du 220V nulle part dans ces endroits. Pour illuminer les chambres des pensions, ils utilisent du 12V, généré par des panneaux solaires. Mais de 19h à 21h30 ils ont allumé un générateur et Fidel m’a permis de charger mes accumulateurs de l’appareil photo et du laptop.