lundi 21 janvier 2008

J254 – COLOMBIE

PICACHA - PAMPLONA
Réveillé : 5h20
Départ : 9h10
Distance parcourue : 50 km
Distance totale : 14’607 km
Temps : 6h
Météo : soleil et froid 8°C
État physique : fatigué
Moral : au top
Couché : 23h

Menu du jour: Fruits (bananes, mandarines, mangue), Légumes (tomates, oignon), Hydrates de carbone (biscuits, yucca, pain intégral, riz), Protéines (fromage), Graisses (huile d’olive), Divers (soupe de pommes de terres).

Résumé de l’étape: Quel froid horrible dans ces montagnes, je pense qu’on est proche de 0°C pendant la nuit. J’ai dormi avec tous mes vêtements et la cagoule. Trois couvertures ont été nécessaires, pour ne pas avoir froid, durant la nuit. Ce matin j’ai qu’un envie, m’en aller au plus vite…et ceci malgré la fatigue. Cependant avant de partir j’ai du réviser mes freins, et j’ai bien fait, ceux de l’arrière étaient cuits.

Le parcours: Picacho - Pamplona.
Retardé dans mon élan par le changement des freins j’ai même refusé le petit-déjeuner que le gentil patron de la pension (la maison sur la gauche) voulait m’offrir.
15km plus loin je suis arrivé à Berlin, l’unique village de ces sommets. J’ai acheté des bananes, plusieurs montes m’attendent sur le parcours d’aujourd’hui…quelle joie !
Il n’y a pas que le froid qui me rappelle la Bolivie, les paysages sont très similaires aussi.
J’ai beaucoup réfléchi à ce qui s’est passé hier, la rencontre d’Alvaro en suite de la famille Colombra. Je sais, ce que ça veut dire d’avoir faim. Surtout quand on est en plein effort physique, et si un inconnu a la gentillesse de partager avec vous, le peu de nourriture qui lui reste, toute en sachant qu’il en aurait besoin, dans très peu de temps, pour sa survie…veut tout dire sur la personne en elle-même.
Quelle leçon de vie… ! J’avoue que j’ai pleuré et maintenant je me fais vraiment des soucies pour ce petit bonhomme avec un cœur plus grand que lui. De telles conduites vous marquent à vie.
Quand la pluie a commencé je n’ai plus revu Alvaro.
Aujourd’hui j’ai demandé à plusieurs personnes s’ils l’ont vu passer…mais rien…j’espère quand même qu’il n’a pas passé la nuit dehors.
Finalement, après plusieurs pénibles montées commencent la descente tant attendue.
…qui m’a permis d’arriver rapidement à Pamplona (2200m), une petite ville du département du Nord de Santander.
Picirelo attirent les regards, la preuve qu’on ne voit pas passer tous les jours des spécimens de ce type. Encore congelé j’ai qu’un seul envie de me trouver au plus vite un logement.
J’ai dormi à l’Hôtel Cooptmotilon.